Il y a quelques temps, j'ai entrepris de me faire un bouclier "semi-lenticulaire" basé sur le restes retrouvés dans l'Eglise Saint-Séverin de Cologne, pour l'adapter au umbo déjà présenté ici, et ainsi avoir le complément de ce qui a été retrouvé à Flonheim.
Je suis parti de lamelles de 3 milimètres (pas les compétances ni la patience d'équarir le bois!), chetées en commerce. Pour ce qui était de la forme, n'étant pas fan du tout des boucliers bombés, j'ai choisi de rester fidèle au manipule retrouvé, donc d'avoir un bouclier droit sur un dimaètre de 40cm, et ensuite de l'inclier vers les bords très légèrement.
Pour le coffrage, j'ai utilisé mon premier bouclier, donc le manipule de bois était brisé. Il est réhaussé d'arêtes de bois de hêtre sur lesquels j'ai visé les premières lattes. Après un encollage d'une feuille de lin, j'ai mis une seconde couche de lamelles, et ainsi de suite.
Le tout est ensuite recouvert de deux couches de lin pour l'intérieur, et de cinq à l'extérieur.
Le trou de préhension est celui du bouclier de Cologne, soit en "sérrure" (une commande du manipule est en cours).
Afin de suivre le plus fidèlement possible l'original, j'ai recouvert le bouclier d'une couche de cuir (bovin) collée à un mélange os-corne 66/33. Le tout est cerclé d'un morceau de cuir bouilli sur le même mélange, legèrement modifié (plus de corne, moins d'os), qui est cousu et non clouté.
Pendant l'opération, un mauvais coups a fait sauté l'un des rivets de l'umbo, et une absence prolongée sans faire attention aux fortes chaleurs a rendu le bouclier tout plat... un prochain sera peut être réussi?
Les lamelles, découpées dans du bois déjà taillé de type "gros fénéant.com"
La base du coffrage, un bouclier de 90cm de diamètre ayant déjà bien fait son temps et non brisé:
La fixation du coeur du bouclier: on utilise tout à porté pour lester la prise de la colle..
La dernière couche est recouverte d'un cadre permettant l'alignement des bords
Après découpage, et ponçage rapide à la main avec une pière poreuse, des chutes de lin servent à raidir l'extérieur (purement fictionel, et pour éviter l'éclatement lors des tsts de francisques et d'angons: rien n'indique que du lin était utilisé sous le cuir)
Vue interne:
Vue interne bis: un manipule de bois, en attendant la réplique de l'original, est lui aussi recouvert de lin pour éviter les bris trop précoces:
Début de cerclage après pose du cuir:
Vue finale en cours de décoration: